Ultimatum,
Mon chéri, il me faut crever l’abcès.
Je t’aime toujours ; sois-en assuré.
Depuis des mois, un démon me dévore.
Mes aveux vont piquer, je le déplore.
Intimement, je n’ai connu que toi,
Et je n’ai vibré que de tes exploits.
De longues années, j’en fus satisfaite ;
Nos ébats me faisaient tourner la tête.
À présent, je n’en puis plus et demande
À m’émerveiller d’autres sarabandes.
Je vois ton visage pâlir, blêmir ;
Sois sans crainte, je ne vais pas partir.
Comme Champollion, j’ai brisé le code.
Débute ainsi un nouvel épisode
Où mes lèvres, à d’autres vont dire oui ;
Coïts brûlants qui combleront mes nuits.
Je te demeure fidèle de cœur,
Mais dans mon corps, joueront d’autres acteurs.
Je ne te cacherai rien mon chéri ;
Tu sauras tout de mes charivaris.
Ô grand jamais tu ne seras cocu,
Puisqu’en amont tu seras prévenu.
À mes rendez-vous, tu seras absent ;
Il le faut pour mon épanouissement.
Mais quand chez nous je serai de retour,
Je m’offrirai en grand à ton amour.
Je te conterai tout de mes ébats.
Et fou d’envies, tu me reconquerras.
Plus je coucherai avec d’autres mâles,
Plus du sexe nous atteindrons le graal.
Épouse libérée, je t’instruirai
Pour qu’en amour tu sois plus que parfait.
C’est ma vie et je ne céderai pas.
Dès demain soir, je vais sauter le pas.
Mais je préférerais ouïr ton oui,
Tu deviendrais le meilleur des maris.
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