Hommage à « Fenêtre sur cour », le superbe film d'Alfred Hitchcock, dont je me suis permis de rendre nettement plus coquine l'intrigue.
"Fenêtre sur cour"
La ville était écrasée de chaleur,
Et le ciel laiteux suait de moiteur.
Un homme cogitait dans son fauteuil.
Pour des jours, il devait faire le deuil
De sa mobilité, jambes plâtrées.
Il détestait se savoir empêtré
Dans ces corsets blancs. Comment se distraire
Quand si peu de belles choses on peut faire ?
Il se souvint qu’une fieffée salope
Vivait à portée de son télescope.
Elle jouait les fausses ingénues,
Tout en étant une folle du cul.
Il décida, ravi, de la mater,
Tout en prenant soin de bien astiquer
Sa tierce jambe demeurée valide.
Hélas, le plâtré fut trop intrépide.
Alors qu’excité, il se rinçait l’œil,
Bien calé au fond de son grand fauteuil,
Il ne vit plus sa charmante voisine,
Qui, encore à l’instant, suçait la pine
Fièrement dressée de son bel amant.
Il ignorait que le pieu coruscant
Appartenait à un grand magicien
Répétant son tour, se faisant du bien.
Craignant qu’il n’y eût un affreux supplice,
Il se dit : « Vite, appelle la police ! »
Il n’eut même pas le temps de le faire,
Elle était là, jolie et bien en chair,
Chevauchant, haletante, son beau mâle
Aussitôt issue de la grande malle.
Le magicien instruisit le voyeur,
De leur répétition, d’un ton moqueur.
Plâtrés, sachez que même au télescope,
Gare aux illusions des fieffées salopes.
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