Le bonheur est dans le pré, ou plutôt dans la toison d'une belle femme offerte et souriante.
Jasmin,
J’avais perdu l’espoir, renonçant à l’ivresse
Entêtante des corps mêlés au clair des lits.
Mon âme était vêtue d’un linceul de tristesse.
Au jardin de l’extase, il faisait déjà nuit.
Mais la magie des mots démontra sa puissance.
Un amateur de rimes, aux étranges visions,
Voulait trouver la voie au bout de sa patience
Et de ses propres yeux en en voir l’affirmation.
Incrédule au départ, je le laissai venir.
Bien vite cependant, l’affaire fut sérieuse.
Son épouse en effet, pour mon plus grand plaisir
D’une rencontre en vraie, se montra désireuse.
Délaissant le clavier, nous passâmes à l’image.
L’envie se faisait chair, en découvrant sa femme.
Plus nous nous connaissions, et moins nous étions sages.
Ses faveurs seront miennes, au sommet de ma lame.
Il nous fallut caler nos divers agendas
Pour que la situation devînt enfin réelle.
Notre attente prit fin. Et sur la véranda,
Vénus incandescente, elle m’apparut si belle.
Prompte comme un haïku, la magie opéra.
La dame de ses mains, mesurant ma métrique,
Tournée vers son mari, dit : « Oui, elle m’ira ! »,
Gourmande libérée aux envies extatiques.
Elle ouvrit grand son corps à toutes nos envies.
Sa beauté suscitait des ambitions grandioses.
Saisi par l’émotion, je pris ma poésie
Pour un livret tout neuf, d’une œuvre de Berlioz.
Quand le soleil s’en fut, remplacé par la lune,
Au lieu de repartir, peut-être pour toujours,
Elle et moi enlacés, blottis dans notre hune,
Toujours en appétit, nous refîmes l’amour.
C’est l’odeur du café, porté par le mari,
Sur les coups de midi, qui sonna le réveil.
Cette nuit à s’aimer, nous avait tant ravis,
Que cela valait bien, un rabe de sommeil.
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