@fredcandaule et
@Brigittecandaule ont relaté deux aventures, remarquablement coquines, qui se suivent chronologiquement et contextuellement. Je me suis permis de les illustrer en poésie ; je les poste en suivant, évidemment.
Hôtel,
Enfin nous sommes sur la route
Rien que nous deux. En avant toute !
Au revoir ménage et cuisine,
Ce soir, nous brisons la routine.
Avec tant de cran il conduit,
Que peu à peu, je m’assoupis.
Mes idées battent la campagne ;
Je commande un mât de cocagne.
Enfin, nous sommes arrivés.
Le sexe dont j’ai tant rêvé,
Je vais l’avoir au fond de moi.
Lui seul sait calmer mes émois.
Vers la chambre je cours, je vole
Prête pour d’inouïes cabrioles.
Hélas, j’ai oublié. Je suis
À l’hôtel avec mon mari.
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Livraison,
Un gros matou erre dans la forêt
Cherchant ce qu’il pourrait bien dévorer.
Notre greffier n’a plus connu pitance
Ayant le goût d’être à sa convenance
Depuis qu’il a croqué une perdrix
Joliment goûteuse l’autre mardi.
Passant près d’une chaumière isolée,
Il voit un essaim d’oiseaux s’envoler.
Reste au sol, cacabant plus qu’à son tour,
Une oiselle aux délicieux atours,
Accompagnée de son mâle égrillard.
« Ma foi, pour déjeuner, il se fait tard
Et si je puis les croquer tous les deux
Je serai le matou le plus heureux. »
Se dit l’animal, toujours plus roublard.
Il ignore qu’un joli traquenard,
Par le couple d’oiseaux, lui est tendu.
Et au lieu d’être dévorés tout cru,
Les coquins ailés vont asticoter
L’innocent greffier pour leur volupté.
Le chat dut donc livrer à domicile
Toute sa semence à la volatile.
Pour être sûr qu’il ne se dérobât
À son devoir, et guettant tout faux-pas,
Le mari, veilla scrupuleusement
À ce qu’il devînt un excellent amant.
Chats, ne croyez jamais que les perdrix,
Sont un mets acquis, même les jeudis.
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