- 17 juin 2024, 17:58
#2805114
Bonjour à toutes et tous,
Mon compte est assez ancien, mais je n'ai que très peu posté. Je me lance aujourd'hui avec un post dont je vous prie d'excuser la longueur. Je remercie par avance celles et ceux qui prodigueront leurs conseils et donneront leur avis. J'ai l'espoir de pouvoir amener ma moitié à consulter ce post et découvrir le forum. Cela l'aidera peut être dans sa propre réflexion. Au plaisir d'échanger avec vous.
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Aussi loin que remontent mes souvenirs, dès les premiers signes de ma maturité sexuelle, j'ai toujours été doté d'une libido débordante et extraordinairement créative. Adolescent, je me servais déjà d'un jeu de hasard pour choisir celle qui peuplerait mes pensées et quels actes seraient mis en scène lors de mes séances de masturbation.
Rapidement, mes fantasmes se sont orientés vers des fétichismes courants tels que la lingerie, les talons hauts, et les femmes mûres, ainsi que des pratiques plus singulières comme les liens, les pénétrations intenses, et plus tard, le BDSM en général.
Bien sûr, l'arrivée d'Internet m'a permis de découvrir les détails de ce monde et d'enrichir mon imaginaire, mais la graine était déjà bien plantée. Cela me fait dire aujourd'hui que tout cela fait partie de moi depuis toujours, sans que je sache ni comment ni pourquoi.
Dans les premiers temps de ma vie sexuelle, j'ai rapidement adopté une approche scindée : d'un côté, des relations totalement "vanille" avec des jeunes femmes presque aussi inexpérimentées que moi, et de l'autre, des expériences plus kinky avec des initiées (très rarement), accompagnées d'une activité masturbatoire soutenue comme exutoire.
Le poids de mon éducation et ma timidité m'ont longtemps empêché de partager mes désirs et fantasmes avec mes partenaires. Je me suis donc retrouvé à pratiquer un sexe "vanille" sans grande saveur ni intérêt, et avec peu de plaisir. Je considère aujourd'hui que ma sexualité était alors normée par la convention sociale, une tentative de me rassurer sur ma normalité. Ce n'était évidemment pas épanouissant et finalement assez frustrant.
Puis j'ai rencontré celle qui est aujourd'hui ma femme, depuis plus de vingt ans. Avec elle, les choses ont été différentes. L'Amour, la confiance, un désir intense pour elle et certainement son ouverture d'esprit, m'ont permis de partager certains de mes désirs secrets, ce qui fut un soulagement temporaire. Malheureusement, ma difficulté à communiquer a vite repris le dessus. Elle a sans aucun doute fait tout ce qui était en son pouvoir pour s’intéresser à mes envies et pour me faire plaisir, mais la relation D/S n’était pas pour elle, pas pour nous. Je le respecte aujourd’hui, il m’a fallu du temps. J’ai beaucoup intériorisé, et s'en est suivie une longue période de quasi-inactivité sexuelle, marquée par un cercle vicieux d'incompréhension mutuelle et de stress d’origines diverses. Avec le recul, je réalise à quel point ma chérie a enduré cette période avec patience et abnégation, ce qui a sans doute nécessité beaucoup d'amour.
Un jour, lors d'un voyage professionnel, elle rencontra un homme et eut une brève relation. Je ne la blâme pas, je ne lui offrais définitivement pas ce qu'une jeune et belle femme dans la force de l'âge est en droit d'attendre de son partenaire. Je n'ai jamais su jusqu'à quel point cette relation a été intime, mais au milieu des sentiments négatifs et douloureux, j'ai ressenti une certaine excitation à l'idée qu'elle soit désirée par un autre.
En y repensant, je me rends compte qu'au début de notre relation, lorsqu'elle était à l'étranger pour plusieurs mois, j'avais déjà éprouvé cette inquiétude mêlée d'excitation propre au candaulisme. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris de quoi il s'agissait.
Je sais qu'elle a eu tendance à la dissimulation. Je ne sais pas s'il y a eu d'autres aventures, et cela ne me dérange pas vraiment. Aujourd'hui, j'aimerais qu'elle m'en parle si tel était le cas, car cela ne provoque aucune peur en moi. En tout état de cause, j’ai compris que j'ai inconsciemment sublimé ma jalousie par des pulsions candaulistes. Je la trouve tellement désirable que j’imagine à quel point les autres peuvent la désirer et je trouve cela normal et évident. Je trouve normal également qu’elle puisse avoir des pulsions et du désir pour un autre corps, je pourrais même aller jusqu’à l’encourager dans des circonstances favorables. Peut-être par une forme inconsciente de rédemption pour les années de disette sexuelle, je souhaitais lui offrir des plaisirs charnels mérités tout en cultivant mon propre plaisir voyeur et l’intimité accrue susceptible d’être générée entre nous deux.
Nous avons d'ailleurs partagé quelques aventures qui me laissent globalement un souvenir agréable, à une exception près. J'ai eu le plaisir de la voir dans diverses situations, en club ou en privé, qui m'ont beaucoup excité, avec un ou plusieurs hommes (notamment un petit gang bang), parfois avec des couples, ce que j'apprécie moins. Il faut savoir que si j'apprécie la compagnie des femmes belles mais aussi intelligentes, je n'ai pas particulièrement envie d'avoir une relation avec elles. Je n'ai jamais trompé ma femme et je n'ai pas l'intention de le faire. Même dans un cadre libertin, je ressens rarement l'envie d'une autre femme. Je vis presque cela comme une obligation à me conformer à "l'injonction" de la pénétration et du coït "classique", en totale inadéquation avec mon univers fantasmatique.
J'ai particulièrement ressenti que mon approche posait problème lorsque nous avons rencontré un couple avec qui nous sommes devenus très proches au fil des années. Ma femme et lui fonctionnaient parfaitement ensemble, tandis que je n'éprouvais pas un réel désir pour l’autre épouse, me forçant parfois pour maintenir un certain équilibre. Non pas que je ne l’appréciait pas, mais la dynamique n’était simplement pas pour moi. Parfois, je profitais de l'ivresse pour accomplir mon "devoir". Malgré cela, nous avons partagé de très bons moments, avec diverses expériences excitantes. J'ai même goûté à quelques instants de pur candaulisme que j'ai su apprécier, entre elle et lui. Mais les sentiments s’en sont mêlés, créant un déséquilibre certain entre nous quatre, comme toujours à base de non-dits, cachoteries et mensonges : elle était tombée amoureuse de lui, il la voulait à tout prix. Ils ont développé une relation parallèle et exclusive à deux. Je l'ai très mal vécu, me sentant trahi, surtout par lui dont je redoutais de plus en plus le comportement manipulateur, craignant de la perdre. Je n'ai pas compris, je n'ai pas accepté. J'ai agi en conséquence. Et les conséquences ont suivi... Crises, discussions houleuses, ultimatum, rupture inévitable avec lui,… Sa femme m'en a également voulu pour avoir tout révélé, je n'ai toujours pas bien compris pourquoi même si j’admets que la forme n’y était pas, sachant qu'elle ne supportait pas plus que moi cette situation. Ma chérie m'a parlé de polyamour, j’y ai réfléchi puis lui ai fait savoir que je n'en étais pas capable. Elle a choisi de rester avec moi et de mettre fin à sa relation, j'ai choisi de lui pardonner les cachoteries.
Une seule chose m'animait alors sans répit : lui offrir ce que j'avais échoué à lui donner depuis manifestement bien longtemps, la reconquérir, lui donner accès à des sources d'épanouissement qui lui avaient manqué, dont je l'avais peut-être privée, établir ou rétablir une connexion sans faille dans un jeu amoureux et sexuel que je souhaitais permanent.
Si la crise que nous venions de traverser était violente, elle avait cela de positif qu'elle avait permis de rouvrir certaines discussions sur le plan sexuel. Je dirais même qu'elle nous a permis d'atteindre un niveau de communication que nous n'avions jamais connu auparavant. Elle me disait avoir évolué et, pour la première fois aussi clairement, m'exprimait ce qu'elle ne souhaitait pas. Certains de mes désirs et pratiques ne lui convenaient pas. D'autres lui faisaient peur. En fait, c’étaient certainement mes réactions qui lui faisaient peur. Concernant le candaulisme, par exemple, elle m'expliquait ne plus en avoir envie; je comprenais bien entre les lignes qu'elle ne voulait pas risquer une crise de jalousie. Elle n'avait sans doute pas encore compris que ce qui me rendait malheureux et en colère, c'était le mensonge et la tromperie, pas la jalousie. Elle en profita également pour me dire ne plus vouloir pratiquer de jeux de dilatation. C'était parfaitement son droit, mais mon monde fantasmagorique prenait encore une claque.
Il est utile à ce stade que je fasse une petite digression sur le consentement. Si j'ai des désirs et fantasmes qui peuvent être qualifiés de poussés, voire extrêmes, il m'est inconcevable de les exercer dans un cadre non pleinement consenti. Tout d'abord, cela ne fait pas partie de ma personnalité et va à l'encontre de ma morale, mais au-delà de cela, je n'y trouverais aucun plaisir et au contraire très certainement une forme de dégoût. Alors avec la femme de ma vie...
Néanmoins, mes espoirs d'expériences moins ordinaires, ainsi que le renforcement subtil de notre relation que j'avais tant souhaité, semblaient s'être noyés en partie. Elle me confiait son désir de tendresse, de sexualité "vanille", m'expliquant que tandis que je passais tout au filtre de l'intellect, elle préférait se laisser porter par la vie. Je ne pouvais évidemment pas lui en vouloir et devais désormais accueillir cette révélation avec amour et bienveillance.
Il m'incombait donc de me livrer à une introspection profonde pour :
De cette analyse ont été confirmées plusieurs vérités que je connaissais déjà :
Je suis irrésistiblement attiré par les pratiques suivantes :
De cette introspection et analyse, j'ai également découvert des tendances dont je n'avais jamais eu conscience :
Bien que j’aie une inclination pour des pratiques orientées vers la domination, ce que je recherche avant tout est une dynamique relationnelle ludique qui permette de maintenir une connexion permanente avec ma partenaire, malgré les contraintes quotidiennes, plutôt que d'attendre un moment opportun pour un câlin.
En me reconnaissant comme switch et en sachant qu'elle n'est pas ouverte à sa soumission / ma domination, il reste possible de trouver une autre dynamique dans laquelle nous pourrions nous épanouir tous les deux tout en lui laissant le contrôle de notre sexualité. Cela me permettrait de satisfaire ses désirs dans une relation D/S légère qu'elle pourrait apprivoiser à son propre rythme et cela établirait cette connexion permanente, chère à mon cœur, à travers des jeux quotidiens non chronophages et donc compatible avec notre vie profane. J’ai à cet instant balayé mes craintes de la perception qu’elle pourrait avoir de moi dans un rôle bottom. Je n’ai ni peur de la décevoir, ni peur qu’elle me considère comme déviant, gay refoulé, homme diminué ou je ne sais quoi encore.
En explorant ces pratiques peu connues pour moi, je ressens une certaine excitation à l'idée de leur mise en œuvre. Ma seule crainte est qu'elle ne montre aucun intérêt pour cette dynamique inversée.
Notre intimité et notre lien nous permet d’être suffisamment transparents en ce qui concerne nos désirs et d’établir une communication positive, saine et sans peur du jugement de l’autre.
J'ai donc décidé de prendre l'initiative, en introduisant ces nouveaux jeux de manière peu subtile, je l'admets. Notre relation, bien que « vanille », est redevenue passionnée et soutenue après les turbulences que nous avions traversées, ce qui me procure du plaisir et du bonheur, simplement en la retrouvant. Cependant, je sais par expérience que cela pourrait rapidement être compromis par mes pulsions et désirs profonds si notre relation n’évolue pas. À ma grande surprise et satisfaction, elle entre dans le jeu avec un naturel déconcertant ! Elle commence à me taquiner, jouant avec ma frustration durant la journée. Le soir, elle prend le contrôle, me rappelant que je suis à sa merci avec des gestes et des mots, avant de me demander de la prendre avec fougue et passion, dans le plus simple mais érotique des missionnaires, comme pour nous reconnecter. J’ai retrouvé mes érections de jeunesse et n’attends plus qu’une chose : qu’elle s’affirme progressivement, à son rythme, dans le contrôle de ma sexualité que je viens de lui offrir. Cela n’interdit pas, si elle le souhaite, des moments d’inversion de la dynamique et, surtout, garanti que cela se fasse dans la complicité et avec l’écoute nécessaire des ses attentes pour laquelle j’avais cruellement failli auparavant. A moi maintenant, d’être attentif à ses désirs tout en essayant de la guider, avec plus de subtilité encore, vers l’exploration de son nouveau pouvoir pour notre plus grand plaisir à tous les deux.
La suite reste à écrire…
Mon compte est assez ancien, mais je n'ai que très peu posté. Je me lance aujourd'hui avec un post dont je vous prie d'excuser la longueur. Je remercie par avance celles et ceux qui prodigueront leurs conseils et donneront leur avis. J'ai l'espoir de pouvoir amener ma moitié à consulter ce post et découvrir le forum. Cela l'aidera peut être dans sa propre réflexion. Au plaisir d'échanger avec vous.
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Aussi loin que remontent mes souvenirs, dès les premiers signes de ma maturité sexuelle, j'ai toujours été doté d'une libido débordante et extraordinairement créative. Adolescent, je me servais déjà d'un jeu de hasard pour choisir celle qui peuplerait mes pensées et quels actes seraient mis en scène lors de mes séances de masturbation.
Rapidement, mes fantasmes se sont orientés vers des fétichismes courants tels que la lingerie, les talons hauts, et les femmes mûres, ainsi que des pratiques plus singulières comme les liens, les pénétrations intenses, et plus tard, le BDSM en général.
Bien sûr, l'arrivée d'Internet m'a permis de découvrir les détails de ce monde et d'enrichir mon imaginaire, mais la graine était déjà bien plantée. Cela me fait dire aujourd'hui que tout cela fait partie de moi depuis toujours, sans que je sache ni comment ni pourquoi.
Dans les premiers temps de ma vie sexuelle, j'ai rapidement adopté une approche scindée : d'un côté, des relations totalement "vanille" avec des jeunes femmes presque aussi inexpérimentées que moi, et de l'autre, des expériences plus kinky avec des initiées (très rarement), accompagnées d'une activité masturbatoire soutenue comme exutoire.
Le poids de mon éducation et ma timidité m'ont longtemps empêché de partager mes désirs et fantasmes avec mes partenaires. Je me suis donc retrouvé à pratiquer un sexe "vanille" sans grande saveur ni intérêt, et avec peu de plaisir. Je considère aujourd'hui que ma sexualité était alors normée par la convention sociale, une tentative de me rassurer sur ma normalité. Ce n'était évidemment pas épanouissant et finalement assez frustrant.
Puis j'ai rencontré celle qui est aujourd'hui ma femme, depuis plus de vingt ans. Avec elle, les choses ont été différentes. L'Amour, la confiance, un désir intense pour elle et certainement son ouverture d'esprit, m'ont permis de partager certains de mes désirs secrets, ce qui fut un soulagement temporaire. Malheureusement, ma difficulté à communiquer a vite repris le dessus. Elle a sans aucun doute fait tout ce qui était en son pouvoir pour s’intéresser à mes envies et pour me faire plaisir, mais la relation D/S n’était pas pour elle, pas pour nous. Je le respecte aujourd’hui, il m’a fallu du temps. J’ai beaucoup intériorisé, et s'en est suivie une longue période de quasi-inactivité sexuelle, marquée par un cercle vicieux d'incompréhension mutuelle et de stress d’origines diverses. Avec le recul, je réalise à quel point ma chérie a enduré cette période avec patience et abnégation, ce qui a sans doute nécessité beaucoup d'amour.
Un jour, lors d'un voyage professionnel, elle rencontra un homme et eut une brève relation. Je ne la blâme pas, je ne lui offrais définitivement pas ce qu'une jeune et belle femme dans la force de l'âge est en droit d'attendre de son partenaire. Je n'ai jamais su jusqu'à quel point cette relation a été intime, mais au milieu des sentiments négatifs et douloureux, j'ai ressenti une certaine excitation à l'idée qu'elle soit désirée par un autre.
En y repensant, je me rends compte qu'au début de notre relation, lorsqu'elle était à l'étranger pour plusieurs mois, j'avais déjà éprouvé cette inquiétude mêlée d'excitation propre au candaulisme. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris de quoi il s'agissait.
Je sais qu'elle a eu tendance à la dissimulation. Je ne sais pas s'il y a eu d'autres aventures, et cela ne me dérange pas vraiment. Aujourd'hui, j'aimerais qu'elle m'en parle si tel était le cas, car cela ne provoque aucune peur en moi. En tout état de cause, j’ai compris que j'ai inconsciemment sublimé ma jalousie par des pulsions candaulistes. Je la trouve tellement désirable que j’imagine à quel point les autres peuvent la désirer et je trouve cela normal et évident. Je trouve normal également qu’elle puisse avoir des pulsions et du désir pour un autre corps, je pourrais même aller jusqu’à l’encourager dans des circonstances favorables. Peut-être par une forme inconsciente de rédemption pour les années de disette sexuelle, je souhaitais lui offrir des plaisirs charnels mérités tout en cultivant mon propre plaisir voyeur et l’intimité accrue susceptible d’être générée entre nous deux.
Nous avons d'ailleurs partagé quelques aventures qui me laissent globalement un souvenir agréable, à une exception près. J'ai eu le plaisir de la voir dans diverses situations, en club ou en privé, qui m'ont beaucoup excité, avec un ou plusieurs hommes (notamment un petit gang bang), parfois avec des couples, ce que j'apprécie moins. Il faut savoir que si j'apprécie la compagnie des femmes belles mais aussi intelligentes, je n'ai pas particulièrement envie d'avoir une relation avec elles. Je n'ai jamais trompé ma femme et je n'ai pas l'intention de le faire. Même dans un cadre libertin, je ressens rarement l'envie d'une autre femme. Je vis presque cela comme une obligation à me conformer à "l'injonction" de la pénétration et du coït "classique", en totale inadéquation avec mon univers fantasmatique.
J'ai particulièrement ressenti que mon approche posait problème lorsque nous avons rencontré un couple avec qui nous sommes devenus très proches au fil des années. Ma femme et lui fonctionnaient parfaitement ensemble, tandis que je n'éprouvais pas un réel désir pour l’autre épouse, me forçant parfois pour maintenir un certain équilibre. Non pas que je ne l’appréciait pas, mais la dynamique n’était simplement pas pour moi. Parfois, je profitais de l'ivresse pour accomplir mon "devoir". Malgré cela, nous avons partagé de très bons moments, avec diverses expériences excitantes. J'ai même goûté à quelques instants de pur candaulisme que j'ai su apprécier, entre elle et lui. Mais les sentiments s’en sont mêlés, créant un déséquilibre certain entre nous quatre, comme toujours à base de non-dits, cachoteries et mensonges : elle était tombée amoureuse de lui, il la voulait à tout prix. Ils ont développé une relation parallèle et exclusive à deux. Je l'ai très mal vécu, me sentant trahi, surtout par lui dont je redoutais de plus en plus le comportement manipulateur, craignant de la perdre. Je n'ai pas compris, je n'ai pas accepté. J'ai agi en conséquence. Et les conséquences ont suivi... Crises, discussions houleuses, ultimatum, rupture inévitable avec lui,… Sa femme m'en a également voulu pour avoir tout révélé, je n'ai toujours pas bien compris pourquoi même si j’admets que la forme n’y était pas, sachant qu'elle ne supportait pas plus que moi cette situation. Ma chérie m'a parlé de polyamour, j’y ai réfléchi puis lui ai fait savoir que je n'en étais pas capable. Elle a choisi de rester avec moi et de mettre fin à sa relation, j'ai choisi de lui pardonner les cachoteries.
Une seule chose m'animait alors sans répit : lui offrir ce que j'avais échoué à lui donner depuis manifestement bien longtemps, la reconquérir, lui donner accès à des sources d'épanouissement qui lui avaient manqué, dont je l'avais peut-être privée, établir ou rétablir une connexion sans faille dans un jeu amoureux et sexuel que je souhaitais permanent.
Si la crise que nous venions de traverser était violente, elle avait cela de positif qu'elle avait permis de rouvrir certaines discussions sur le plan sexuel. Je dirais même qu'elle nous a permis d'atteindre un niveau de communication que nous n'avions jamais connu auparavant. Elle me disait avoir évolué et, pour la première fois aussi clairement, m'exprimait ce qu'elle ne souhaitait pas. Certains de mes désirs et pratiques ne lui convenaient pas. D'autres lui faisaient peur. En fait, c’étaient certainement mes réactions qui lui faisaient peur. Concernant le candaulisme, par exemple, elle m'expliquait ne plus en avoir envie; je comprenais bien entre les lignes qu'elle ne voulait pas risquer une crise de jalousie. Elle n'avait sans doute pas encore compris que ce qui me rendait malheureux et en colère, c'était le mensonge et la tromperie, pas la jalousie. Elle en profita également pour me dire ne plus vouloir pratiquer de jeux de dilatation. C'était parfaitement son droit, mais mon monde fantasmagorique prenait encore une claque.
Il est utile à ce stade que je fasse une petite digression sur le consentement. Si j'ai des désirs et fantasmes qui peuvent être qualifiés de poussés, voire extrêmes, il m'est inconcevable de les exercer dans un cadre non pleinement consenti. Tout d'abord, cela ne fait pas partie de ma personnalité et va à l'encontre de ma morale, mais au-delà de cela, je n'y trouverais aucun plaisir et au contraire très certainement une forme de dégoût. Alors avec la femme de ma vie...
Néanmoins, mes espoirs d'expériences moins ordinaires, ainsi que le renforcement subtil de notre relation que j'avais tant souhaité, semblaient s'être noyés en partie. Elle me confiait son désir de tendresse, de sexualité "vanille", m'expliquant que tandis que je passais tout au filtre de l'intellect, elle préférait se laisser porter par la vie. Je ne pouvais évidemment pas lui en vouloir et devais désormais accueillir cette révélation avec amour et bienveillance.
Il m'incombait donc de me livrer à une introspection profonde pour :
- Redéfinir les contours de mes désirs actuels,
- Comprendre leur essence, ce que j'en attendais véritablement, peut-être même inconsciemment,
- Déterminer ce qui pouvait encore être compatible avec ses propres attentes,
- Trouver une voie de compromis permettant de la rendre heureuse tout en laissant suffisamment d'espace à mes propres envies, car je savais qu'elles finiraient par devenir source d'incompréhension et de distance si elles restaient bridées trop longtemps.
De cette analyse ont été confirmées plusieurs vérités que je connaissais déjà :
Je suis irrésistiblement attiré par les pratiques suivantes :
- Les jeux de gode et le fist vaginal/anal
- Le bondage et les jeux de seins/tétons
- Les jeux d’aspiration des tétons et du clitoris, surtout le développement des tétons
- Les jeux d’impact, bien que dans une moindre mesure
- Le candaulisme, à condition qu’il procure du plaisir à ma partenaire et qu’elle le vive sans sentiments amoureux, c’est-à-dire en dehors de toute notion de polyamour, ce que je sais ne pouvoir vivre sereinement.
- Il m’est pratiquement impossible de me détacher du concept d’échange de pouvoir, car je perçois toujours une dynamique D/S, peut-être latente ou profondément enfouie, dans les relations sexuelles.
- Je reste sensible à divers détails qui éveillent en moi une excitation intense :
Certains bijoux (chaînes de cheville, chaînes de taille, bagues d’orteil, bagues de pouce) et piercings (seins, lèvres intimes), Les ongles vernis en général, avec une préférence marquée pour le vernis blanc, Les tatouages, principalement sur les jambes, les chevilles et les pieds, Certains symboles portés sur des vêtements, bijoux ou tatouages, comme le QoS, Les chaussures à talons, Les plugs utilisés comme bijoux, Les colliers D/S, En général, les ambiances et décors évoquant le BDSM ainsi que tous les signes d’une hyper féminité. - Depuis plusieurs années, je suis de plus en plus intéressé par la dynamique « switch », impliquant un échange régulier des rôles dans une relation plus ou moins D/S.
- J’apprécie définitivement les jeux de hasard, comme ceux pratiqués à l’époque de mes premiers émois. Lancer un dé pour savoir qui va faire subir quoi à l’autre m’excite définitivement. L’inattendu, l’incertitude, la surprise sont pour moi de véritables aphrodisiaques.
- Je consacre trop de temps, que je n’ai déjà pas, à la consultation de contenus pornographiques pour tenter en vain de compenser ce que je ne vis pas dans mon couple. Ce n’est ni ce que j’aime, ni ce que je veux. La masturbation est mécanique et ne me sert qu’à évacuer une tension physique sans m’apporter de réel plaisir. Ce que je souhaite véritablement, c’est partager des expériences avec ma femme.
De cette introspection et analyse, j'ai également découvert des tendances dont je n'avais jamais eu conscience :
Bien que j’aie une inclination pour des pratiques orientées vers la domination, ce que je recherche avant tout est une dynamique relationnelle ludique qui permette de maintenir une connexion permanente avec ma partenaire, malgré les contraintes quotidiennes, plutôt que d'attendre un moment opportun pour un câlin.
En me reconnaissant comme switch et en sachant qu'elle n'est pas ouverte à sa soumission / ma domination, il reste possible de trouver une autre dynamique dans laquelle nous pourrions nous épanouir tous les deux tout en lui laissant le contrôle de notre sexualité. Cela me permettrait de satisfaire ses désirs dans une relation D/S légère qu'elle pourrait apprivoiser à son propre rythme et cela établirait cette connexion permanente, chère à mon cœur, à travers des jeux quotidiens non chronophages et donc compatible avec notre vie profane. J’ai à cet instant balayé mes craintes de la perception qu’elle pourrait avoir de moi dans un rôle bottom. Je n’ai ni peur de la décevoir, ni peur qu’elle me considère comme déviant, gay refoulé, homme diminué ou je ne sais quoi encore.
En explorant ces pratiques peu connues pour moi, je ressens une certaine excitation à l'idée de leur mise en œuvre. Ma seule crainte est qu'elle ne montre aucun intérêt pour cette dynamique inversée.
Notre intimité et notre lien nous permet d’être suffisamment transparents en ce qui concerne nos désirs et d’établir une communication positive, saine et sans peur du jugement de l’autre.
J'ai donc décidé de prendre l'initiative, en introduisant ces nouveaux jeux de manière peu subtile, je l'admets. Notre relation, bien que « vanille », est redevenue passionnée et soutenue après les turbulences que nous avions traversées, ce qui me procure du plaisir et du bonheur, simplement en la retrouvant. Cependant, je sais par expérience que cela pourrait rapidement être compromis par mes pulsions et désirs profonds si notre relation n’évolue pas. À ma grande surprise et satisfaction, elle entre dans le jeu avec un naturel déconcertant ! Elle commence à me taquiner, jouant avec ma frustration durant la journée. Le soir, elle prend le contrôle, me rappelant que je suis à sa merci avec des gestes et des mots, avant de me demander de la prendre avec fougue et passion, dans le plus simple mais érotique des missionnaires, comme pour nous reconnecter. J’ai retrouvé mes érections de jeunesse et n’attends plus qu’une chose : qu’elle s’affirme progressivement, à son rythme, dans le contrôle de ma sexualité que je viens de lui offrir. Cela n’interdit pas, si elle le souhaite, des moments d’inversion de la dynamique et, surtout, garanti que cela se fasse dans la complicité et avec l’écoute nécessaire des ses attentes pour laquelle j’avais cruellement failli auparavant. A moi maintenant, d’être attentif à ses désirs tout en essayant de la guider, avec plus de subtilité encore, vers l’exploration de son nouveau pouvoir pour notre plus grand plaisir à tous les deux.
La suite reste à écrire…
