Tout mari candauliste le connaît, ce moment. Il méritait bien un poème.
Le moment,
Encore quelques millimètres,
Et tu ouvriras la fenêtre
Sur la galaxie enchantée
De l’astre qui m’a envoûté.
Le spectacle n’est pas nouveau,
Mais il reste tellement beau.
Ta comète et sa chevelure,
Colonne chauffée de mercure,
Débutent leur course elliptique
À l’insatiable métrique.
Mes yeux, télescopes encagés,
Suivent de très près ton trajet.
Tant de fois tu l’as parcouru !
Pourtant, je demeure confus.
Ma tête veut, mon cœur a peur.
Tu es si fort, si plein d’ardeur,
Coiffé des anneaux de Saturne
Par rapport au pâle cothurne
Que je suis parfois. Cependant,
Je veux ce moment, je l’attends,
Excité, tremblant, les mains moites.
Déjà, tu vois la porte étroite
Étoilée de rosée d’envie.
Ton lance, ceinte de diamants
Suintants en minces filaments,
Écarte les lèvres en corolle,
Vraie Bonaparte au pont d’Arcole.
En une poussée, tout est fait.
Ma mie vibre par ton épée.
Ses yeux ne regardent que toi.
Tu es, pour un temps, sa vraie loi.
Chaque va-et vient me ravit.
Elle rit, c’est mon Paradis.
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