Les rencontres candaulistes sont des moments hors du temps, fantastiques et magiques. Voici le récit de l'une d'elle. Pour une fois, j'écris en prose, ayant trop de matière pour un poème, fut-il long.
Féria féerique,Chapitre IUn soleil resplendissant se lève sur la mer bleue ; le jour J est enfin arrivé. Ou plutôt, les jours J, car la rencontre se déroule sur un week-end. Quitte à se voir, autant faire durer la chose.
Le nouveau rendez-vous a été soigneusement planifié ; le lieu choisi avec soin, un hôtel de charme blotti au creux d’une ville à la beauté réputée. Au fur et à mesure, la pression monte, les échanges s’échauffent , les envies vibrent. L’attente est toujours beaucoup trop longue quand il s’agit de se donner du plaisir.
Nous avons convenu de pimenter le scénario. Pour nos retrouvailles, je rejoindrai madame dans la chambre pendant que le mari prêteur s’éclipsera pour n’arriver que plus tard. Autant dire que son imagination battra la campagne à la vitesse d’un guépard lancé à pleine vitesse. Comment nous trouvera-t-il ?
Mon cerveau phosphore également ; surtout quant à la tenue que porterait mon amante, et tout particulièrement ses dessous. Découvrir une femme, belle et apprêtée pour mes yeux, surtout lorsque son homme l’a aidée à se préparer, est un plaisir indicible. Le sentiment très masculin que nous la possédons vraiment, même si ce n’est que temporaire ; sentiment bien entendu faux, les femmes n’appartenant qu’à elles-mêmes.
Chapitre II Mon téléphone tinte. Le message tant espéré du mari éclate sur l’écran ; elle m’attend. Sa conclusion est un ordre auquel je vais m’empresser d’obéir : « baise la ! ».
Je me dirige vers la porte, excité, impatient, calme, heureux. Je toque, elle m’ouvre. Son visage s’illumine d’un sourire sublime et ravageur ; ses yeux brillent comme une mine de diamants. En un instant, cette chambre embaume de nos désirs sexuels les plus primaires et les plus intenses.
Je prends son visage entre mes mains et je l’embrasse goulûment. Nos langues se nouent, nos salives s’échangent. Ses mains explorent directement mon entrecuisses. Pas de panique ma belle, le matériel est bien à sa place. Nos lèvres se détachent et je découvre enfin sa tenue : une robe noire, simple, mi-longue, avec de fines bretelles et des bottes noires.
La coquine me pousse vers le lit. Je me déshabille en un tournemain ; elle fait glisser sa robe et me rejoint. Et je découvre ses dessous. Quelle beauté ! Un porte-jarretelles transparent à motifs noirs moule ses beaux seins lourds et ses hanches bien formées ; des bas noirs gainent superbement ses longues jambes. Sitôt que je vois cet ensemble, mon sexe rime avec Fernande. Elle passe langoureusement sa langue sur ses jolies lèvres humides. Sa surprise est réussie.
Chapitre IIIPour moi, l’égalité hommes/femmes ne doit pas rester un slogan creux. Aussi, j’aide ma belle à se dévêtir pour devenir nue comme moi. Elle défait langoureusement ses dessous, ne gardant que ses bas noirs ; Dieu qu’elle est belle et sexy. Sa toison claire est taillée à la perfection, mince et soyeux ticket de métro menant, en cabine de luxe, vers son jardin d’Éden qui ne m’est plus inconnu. Rarement l’expression « mont de Vénus » n’aura aussi bien porté son nom.
Nous sommes en rut. Nous avons envie de baiser. Maintenant. Sans plus attendre. Elle engloutit mon sexe et le suce avec une incroyable gourmandise gloutonne. Sa bouche lèche mon mât dressé, l’aspire, l’avale ; sa langue titille mon gland qu’elle cajole avec finesse. Mes testicules ne sont pas négligés. La belle les soupèse, les lèche, les prend en bouche comme des fruits dont elle ne veut surtout pas se priver. Les yeux clos, je suis au Paradis. Cette pipe ne me laisse pas de bois.
Mais j’ai été assez égoïste et je me dois de lui faire plaisir et de faire travailler ma bouche qui piaffe d’impatience. Moi, le cancre en mathématiques, je suis un adepte pratiquant et zélé du 69. Ma langue et mes doigts se posent sur ses lèvres charnues qui s’ouvrent comme une fleur rouge d’émotion et de désir. Elle est déjà trempée, son nectar savoureux coule dans ma gorge.
La chambre retentit de ses gémissements et de mes râles. L’odeur du sexe sature la pièce. Nous n’en pouvons plus. Sans un mot, nous arrêtons les préliminaires. Elle écarte le cuisses. En une seule poussée, je m’enfonce en elle, jusqu’à la garde.
Chapitre IVMa queue raide a retrouvé son abris favori. Quel pied absolu que de lui faire de nouveau l’amour ! ; ou plutôt de baiser comme des fous, comme si notre dernière heure était arrivée. Qui en a le plus envie ? Elle, femelle brûlante qui gémit, s’agite, prend mes fesses à pleines mains pour que j’aille encore plus loin ? Moi, mâle en feu qui la pilonne en grognant, tenant fermement ses jambes posées sur mes épaules ?
Nos yeux sont rivés dans ceux de l’autre. Nos bouches se soudent en un baiser passionné. Nos corps claquent frénétiquement, symphonie érotique en constant crescendo. Nos peaux se couvrent de sueur.
Pendant ce temps, toi le mari prêteur, tu arpentes la ville, seul, des idées folles plein la tête, le cœur palpitant à tout rompre.
Madame me réclame, entre deux baisers, sa position préférée, la levrette. Comment refuser une requête si bien formulée ? Elle se positionne face à la porte de la chambre, fixant résolument l’huis par lequel son mari va arriver d’un moment à l’autre. Son cul qui pointe vers moi, offert, impudique, est un monument de beauté et de béatitude, un pur condensé de féminité. Je n’y tiens plus, et j’investis cette chatte trempée qui bée d’envie. Elle crie « Oui, vas-y ! Baise-moi ! ». Son ordre est mon désir et je la bourre comme elle le souhaite. Elle danse du cul pour accompagner mes va-et-vient. Pour l’exciter davantage, je lui titille le clitoris en même temps. Effet garanti, elle se cabre, le souffle court, poussant une plainte rauque et continue. Elle est au bord.
Chapitre VD’elle-même, elle interrompt la levrette. Elle ne veut pas jouir sans que son cocu ne la voie, ne l’admire.
Nous soufflons brièvement. Nous sommes en nage. Elle souhaite venir s’empaler sur moi. Je m’allonge sur le lit de plus en plus défait, elle me suce par gourmandise, puis se laisse tomber sur ma bite si raide qu’elle me fait presque mal. Elle tourne le dos à la porte.
Je la laisse me faire l’amour. Elle ondule sur moi telle une mer belle et déchaînée à la fois. Je ressens tous ses mouvements, toutes ses vibrations. Son corps est une onde de tempête sensuelle, sexuelle. Je pétris ses somptueux seins gonflés ; j’aspire ses tétons roses et dressés. Nous nous embrassons avec une envie folle et inlassable. La belle chuchote son chant de sirène en feu. Elle sourit, elle rit presque.
Nous sommes dans notre bulle, heureux comme des amants qui avaient tellement hâte de se retrouver. Plus rien n’existe hormis nos corps emboîtés qui se donnent du plaisir. Nous avons tout oublié, à commencer par monsieur qui n’est toujours pas arrivé.
Chapitre VIUn bruit léger, presque imperceptible, trouble le son touffu de nos ébats endiablés et passionnés. Celui d’une clé tournant dans une serrure.
Trop occupés, trop chauds, trop excités, nous ne percevons que de façon lointaine et confuse ce frissonnement métallique.
Monsieur vient d’entrer dans cette chambre ; de très longues minutes après que je suis entré dans sa femme. Il la découvre empalée sur son amant, don corps agité de vagues de plaisir, son cul et ses hanches somptueux pétris sans ménagement par son amant dont il voit la bite dressée s’enfoncer, luisante et plastifiée, dans la chatte trempée de sa femme qui s’offre sans aucune retenue.
Le spectacle l’émerveille, le fascine. Lui qui avait tant rêvé à ce moment-là, le voit, le vit. Il bande. D’autant plus fort que ni l’amant ni sa femme n’ont daigné se tourner vers lui pour le regarder. Ils vivent leur baise seuls au monde, heureux naufragés sur l’île des plaisirs libertins.
Monsieur se déplace alors le long du lit pour admirer le spectacle sous un autre angle. Maintenant, nous avons pleinement conscience de sa présence et nous le regardons, béats de jouissance.
Alors les complices changent de position. Et entament une nouvelle levrette. Face à son mari, à présent nu, elle prend son sexe en bouche et le suce goulûment ; tout en étant profondément défoncée par son amant qui a repris ses massages clitoridiens. Elle s’agrippe aux draps qu’elle serre et tord de toutes ses forces. En un rien de temps, elle se cabre, se raidit, et pousse un râle rauque et profond. Elle vient de jouir. Foudroyée par cet orgasme, elle s’écroule, les yeux clos, la bouche grande ouverte, sur le lit. Son amant la suit quelques secondes plus tard, balayé lui aussi par une jouissance inouïe. Le mari complète la scène en lâchant sur les seins de sa chérie de longues giclées de sa semence aussi chaude que le coït candauliste auquel il vient d’assister.
Les protagonistes de cette rencontre ne sont, bien sûr, pas contentés de cette partie de jambes en l’air initiale ; et se livrèrent à d’autres ébats ébouriffants. Mais ceci est une autre histoire.
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